Ce château se révèle être la seule construction de grande ampleur qu’ait engagée le Roi René ; néanmoins, il ne témoigne pas d’une ambition architecturale d’envergure. De style pré-Renaissance, il est édifié de 1454 à 1465, à la fin de la période du « gothique flamboyant ».
Véritable demeure de plaisance, sa vocation première est alors de servir de relais de chasse. Il est principalement constitué de moellons de calcaire et de grès, recouvert d’un enduit récent au sable et à la chaux.
La façade allie l’élégance à la simplicité. Elle traduit exactement le contenu de l’édifice et l’utilisation des différents espaces. Aujourd’hui, l’édifice est incomplet. Il manque, dans la partie occidentale, la tour ronde de l’enceinte Plantagenêt qui servait de poterne au château ainsi que les communs et les écuries.
Les portes d’entrée sont ornées d’une anse de panier moulurée en accolade caractéristique de la Renaissance.
Dans ces parties se trouvent les grandes salles de réception sur deux niveaux. Elles sont éclairées par de grandes fenêtres à meneaux :
- Au rez-de-chaussée :
la salle de réception dite salle basse ou salle des gardes. - Au 1er étage :
la salle de réception dite salle haute. René d’Anjou y organise les grandes réceptions. Dans cette grande salle se trouve une petite pièce en demi-lune appelée «le retrait du Roi ». Roi René d’Anjou peut y tenir une conversation privée sans être mêlé à la foule lors de ses réceptions. - Au dernier niveau :
la salle de réception dite salle haute. René d’Anjou y organise les grandes réceptions. Dans cette grande salle se trouve une petite pièce en demi-lune appelée «le retrait du Roi ». Roi René d’Anjou peut y tenir une conversation privée sans être mêlé à la foule lors de ses réceptions. - A l’extérieur : on distingue quatorze lucarnes en pierre de tuffeau surmontées d’un fronton et ornées avec les différentes armes du Roi René.
Sur la façade Nord, on distingue bien la partie réservée aux appartements privés (sur 5 niveaux) des salles de réception (sur 3 niveaux). Cette façade est moins enterrée que la façade Sud : elle reflète mieux l’aspect d’origine du château. La base plongeait autrefois dans un étang, elle est aujourd’hui enterrée.
On distingue bien le Retrait du Roi René construit en encorbellement sur un contrefort. Il s’élève sur deux niveaux. On peut y voir des canonnières et des archères. Sur cette aile subsiste un élément de défense : une échauguette qui permettait une vision lointaine sur les environs. Les sculptures qui forment sa base représentent les visages des maîtres d’œuvre selon leurs ouvriers.
Les appartements privés du Roi et de la Reine ainsi que les chambres des dames d’atour, écuyers et pages sont établies dans la partie est, sur 5 niveaux. Les fenêtres sont de petite taille. Au 1er étage, les fenêtres de forme ogivale indiquent « l’oratoire du Roi René », les vitraux datent du XIXe siècle.
Pour desservir les différents étages du château, on trouve trois escaliers à vis. Les appartements privés sont desservis par deux escaliers : un à l’est et l’autre à l’ouest.
Les invités accèdent aux grandes salles du 1er étage par le « grand escalier d’honneur ». Cet escalier est un véritable chef d’œuvre du XVe siècle. Il mesure 5 mètres de diamètre et comporte 68 marches. En haut de l’escalier, la colonne centrale donne naissance à 16 branches constituant l’ossature d’une magnifique « voûte en palmier ». On compte 8 clefs de voûte armoriées illustrant le blason de l’Anjou, l’étoile de Jérusalem, le blason du royaume d’Aragon, des feuilles de groseillier, les initiales RI qui sont celles du Roi René et de ses épouses Isabelle et Jeanne.
Le château et l’Hôtel-Dieu sont actuellement fermés. Réouverture du 5 avril au 2 novembre 2025
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