L’Hôtel-Dieu de Baugé ouvre ses portes aux malades en 1650, grâce à la détermination de deux femmes désirant offrir un lieu d’accueil et de soins aux indigents de la ville et des environs : Marthe de la Beausse, une religieuse baugeoise, et Anne de Melun, princesse d’Epinoy.
Ces deux femmes sont soutenues par les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph qui vont œuvrer dans cet établissement jusqu’en 1991.
L’Hôtel-Dieu fonctionnera jusqu’en 2001, s’adaptant au fil du temps aux besoins et aux normes hospitalières.
Issue d’une modeste famille baugeoise, Marthe souhaite construire le premier hôpital de la ville pour les malades pauvres toujours plus nombreux. Après des débuts difficiles, par manque de dons et le refus de la population, elle rencontre à La Flèche, localité voisine, Anne de Melun qui vient à son aide.
Terminant son pèlerinage à La Flèche dans la communauté des Sœurs Hospitalières de Saint Joseph, Anne de Melun, fille de Guillaume de Melun prince d’Epinoy, chevalier de la Toison d’Or, Grand d’Espagne, vicomte de Gand, marquis de Roubaix…, décide de réunir des fonds pour la poursuite des constructions.
Ainsi, en 1650, l’hôpital peut accueillir ses premiers malades encadrés par trois Soeurs Hospitalières de La Flèche. Seul les incurables, les femmes en couches et les enfants ne sont pas admis. A la fin du XVIIe siècle, l’hôtel-Dieu réunit un ensemble architectural classique, composé d’une salle de soin d’environ 30 lits, une grande chapelle et un couvent, sans oublier les jardins du cloître. Face au nombre grandissant de malades, l’hôpital doit s’agrandir.
En juin 1772, grâce à la ténacité de Sœur Françoise Poulard, les travaux reprennent pour la construction de la seconde salle commune. Dorénavant la première salle est réservée aux femmes et la seconde aux hommes. A la fin du 18e siècle l’hôpital accueille plus de 600 malades par an, avec une communauté forte d’une trentaine de religieuses.
Durant la période révolutionnaire, des troubles viennent diminuer les revenus des religieuses, mais les soins se poursuivent. Établissement de soins de référence dans la région, il se dote d’un bloc opératoire vers 1900, qui deviendra maternité dans les années 60. Après plus de 350 ans d’activités, l’hôpital transfère les derniers malades sur un nouveau site en 2001.
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